En tournée • création 2011
Six Pieds sur Terre
Lapsus [Fr]
Cirque, briques et coquilles d’œuf
Un chariot couine.
Eux, ils poussent, insouciants.
Ensemble, ils s’inventent des terrains de jeu faits de « briques » et de broc. Ils montent des tours (bancales), des ponts (fragiles), des monuments (tordus).
Tout se casse la gueule, évidement. Les corps valdinguent, les massues volent, le monocycle zigzague, les torgnoles se perdent et les œufs craquent. Six paires de Pieds complices foulent cette Terre dans un désordre ludique et joyeux.
Car après tout, pour se taquiner beaucoup, ne faut-il pas s’aimer un peu ?
Crédits
Distribution Jonathan Gagneux, Stéphane Fillion, Gwenaëlle Traonouez, Vincent Bonnefoi, Remy Benard (en alternance avec Tom Collins), Julien Amiot Régie générale, création lumière Matthieu Sampic Création sonore Marek Hunhap Mise en scène Johan Lescop Costumes Noémie Letilie Aide à la dramaturgie Eric Durnez Photos Spictacle!, Luis Montero Co-producteurs La Grainerie, fabrique des arts du cirque et de l’itinérance (Balma), L’Espace Catastrophe (Bruxelles), Zelig (Torino), Mirabilia (Fossano), La Central del Circ (Barcelona) dans le cadre du projet TRANS-Mission, avec le soutien du programme culture de la Commission Européenne, École de Cirque de Lyon Avec le soutien de Ville de Toulouse – Direction Régionale de la Jeunesse des Sports et de la Cohésion Sociale, Ramdam – lieu de créations et de ressources artistiques (Saint-Foy-lès-Lyon), Le Centre des Arts du Cirque de Lomme, L’Arrosoir à piston Mécénat Entreprise Megevand, 6ème Sens, Bernard Matériaux
Prix Mirabilia 2012 – Catégorie Jeune Compagnie. Fossano, Italie
Parfois, dans une douce lumière, autour de fragiles coquilles d’œufs semblables à des feuilles mortes, la troupe faisait naître un beau sentiment de mélancolie nous ramenant à nos souvenirs d’enfants, à ces jours où nos jeux simples (mais bien moins virtuoses) nous emplissaient de bonheur.
Ce club des six n’hésite pas à reprendre les fondements du cirque, sans chercher l’innovation à tout prix, sans chercher la performance coûte que coûte. Ça a l’air simple, si simple. Ce qui importe, c’est ce que ça raconte, de l’humain, de se capacité toujours renouvelée à détruire, à mettre en pièce. Et voilà que, sur un tas de décombres, naît une œuvre d’art. C’est beau comme un champ de ruine.
La scène était devenue un terrain de jeu mettant en scène toutes les dimensions humaines : amitié, amour, comportements en groupe, et plaisir d’être ensemble. Un spectacle comme un moment de grâce, voire une fusion avec un public très enthousiaste qui les a applaudis chaleureusement.
La compagnie
Lapsus [Fr]
La Cie Lapsus a été fondée en 2010 par six artistes qui se sont rencontré.e.s dix ans plus tôt à l’école de cirque de Lyon. Après les créations de Six pieds sur terre en 2011, de Boutelis en 2016 et du tableau d’ouverture du 41e Festival Mondial du Cirque de Demain en 2020, elle a décidé en 2019 de s’associer au romancier Pierre Ducrozet pour créer un triptyque qui vise à interroger notre place dans le vivant, et notre manière d’habiter le monde, à l’heure de l’anthropocène. Ce triptyque est constitué d’un roman (Le Grand vertige, Actes sud – août 2020), d’un spectacle de cirque (Le Chant du vertige – décembre 2021) et d’une forme hybride mêlant cirque et littérature (Les Grands vertiges – septembre 2021). Après plus de 250 représentations dans une dizaine de pays, la cie Lapsus poursuit sa déclinaison d’un cirque sensible, esthétique et engagé. Les spectacles successifs inscrivent dans le temps une identité artistique qui procède de plusieurs engagements et partis pris : une esthétique léchée ; des univers puissants et la pluridisciplinarité des créations, portées par une direction artistique collégiale.