En tournée • création 2016
Boutelis
Lapsus [Fr]
Cirque sans sommeil
Elle habite un lieu dont les portes de sortie n’en sont sans doute pas, comme si quitter cette pièce, c’était invariablement y rentrer. Alors pour s’évader, elle va plonger dans les méandres de son imaginaire. Vertigineuse ascension. Plonger à la rencontre de ceux qui peuplent son quotidien fantasmé, comme autant de démons intérieurs, de facettes d’elle-même. Plonger vers l’inconnu, pour mieux prendre son envol.
Dans une esthétique léchée et intrigante, la cie Lapsus présente sa dernière création teintée d’un onirisme captivant. Les sept circassiens investissent un espace intemporel, où la légèreté du vol d’un cerf-volant peut être interrompu par le combat de trois titans ou l’apparition d’un homme animal : un univers dominé par l’étrangeté qui donne à voir un réel distordu et fragile. Comme eux.
Crédits
Distribution Gwenaëlle Traonouez, Stéphane Fillion, Julien Amiot, Vincent Bonnefoi, Ronan Duée, Dorian Lechauxn, Jonathan Gagneux Régie générale, création lumière Matthieu Sampic Création sonore et régie son Marek Hunhap Régie Christophe Payot Mise en scène Johan Lescop Costumes Amélie Feugnet Photos Lighuen Desanto Avec le soutien de la Direction Générale de la Création Artistique, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, de la région Occitanie, de l’Adami et de la ville de Toulouse, le Quai des Arts, dans le cadre des relais culturels régionaux – Argentan, l’Atelier A – scène conventionnée de l’Agglomération du Pays de Dreux pour l’accompagnement artistique – Vernouillet, La Faïencerie – Creil, La cie Lapsus est artiste compagnon de La Faïencerie – Théâtre de Creil-Chambly, La Cascade, pôle national des arts du cirque Ardèche / Rhône Alpes – Bourg St Andéol Résidences CIRCa, Auch – Pôle National des Arts du Cirque, accueillie dans le cadre de l’initiative FabeR avec le concours de la Région Midi-Pyrénées, La Cascade, pôle national des arts du cirque – Bourg St Andéol, L’Ilyade – Seyssinet Pariset, La Batoude – Beauvais, La Grainerie – Balma, La Faïencerie – Creil, pôle Jeune Public, scène conventionnée – Le Revest Les eaux, Woluculture – Bruxelles, La Gare à Coulisse – Eurre, La Cité du Cirque – Le Mans
Pour le spectateur la magie opère ! De jeunes spectateurs, assez murs pour ne pas s’effrayer, peuvent voir ce voyage à la bande-son parfois grinçante, peuplé de spectres dansants et d’androgynes surgissant d’armoires. Avec humour souvent convoqué, mais aussi des peurs enfantines archétypales, omniprésentes, qui nous transportent. Ce réel distordu, absolument fascinant, nous laissse nous raconter des histoires : rêveurs éveillées, à voir !
Et c’est ainsi que se succèdent plusieurs moments où l’imaginaire se nourrit de poésie, des séquences oniriques et sophistiquées lesquelles mettent en valeur tant la performance physique individuelle que la fluidité de certaines chorégraphies collectives de ces artistes circassiens qui peuplent ou hantent, c’est selon, les divagations et autres évasions mentales de la belle endormie… un monde où l’on ne s’étonne donc pas de voir d’incroyables cerfs-volants virevolter en tous sens, des monocycles en goguette, des jonglages aléatoires, des portés athlétiques, des pyramides élancées ou des voltiges périlleuses…
Les images se succèdent, avec leur lot d’acrobaties aériennes, de marches au-dessus du vide et d’équilibres à rallonge. Rebonds inouïs sur la surface de ce miroir aux aléas. Les arts du cirque infusent la pièce, dans une dimension jamais vue auparavant, tant le langage inclusif de Lapsus est neuf.
La compagnie
Lapsus [Fr]
La Cie Lapsus a été fondée en 2010 par six artistes de cirque, autour d’une amitié née à l’école de cirque de Lyon dix ans plus tôt.
Elle décline un cirque sensible, esthétique et engagé, dans un projet porté par une direction collégiale. Ses propositions exigeantes et accessibles donnent à voir des univers puissants aux esthétiques léchées.
Elle crée dans un premier temps des spectacles collectifs et pluridisciplinaires avec Six Pieds sur terre (2011), Boutelis (2016) et le tableau d’ouverture du 41e Festival Mondial du Cirque de Demain (2020). Elle oriente ensuite ses réflexions et sa recherche autour des enjeux environnementaux et lance ainsi un nouveau cycle de création en produisant Le Chant du vertige (2021) et Les Grands vertiges (2021) en collaboration avec le romancier Pierre Ducrozet. Elle continue d’interroger le lien au vivant en développant Ramures (2024), projet de territoire autour et dans la forêt de Grésigne -Tarn- en partenariat avec l’Eté de Vaour.
En 2024, la cie Lapsus s’ouvre à de nouvelles perspectives et accueille dans sa co-direction Florent Lestage pour la création de la forme tout terrain « Il paraît que » (création 2026).