Six Pieds sur Terre
Cirque, briques et coquilles d’œuf.
En tournée
Spectacle en salle – Tout public à partir de 6 ans
Un chariot couine.
Eux, ils poussent, insouciants.
Ensemble, ils s’inventent des terrains de jeu faits de « briques » et de broc. Ils montent des tours (bancales), des ponts (fragiles), des monuments (tordus).
Tout se casse la gueule, évidement. Les corps valdinguent, les massues volent, le monocycle zigzague, les torgnoles se perdent et les œufs craquent. Six paires de Pieds complices foulent cette Terre dans un désordre ludique et joyeux.
Car après tout, pour se taquiner beaucoup, ne faut-il pas s’aimer un peu ?
Distribution : Jonathan Gagneux, Stéphane Fillion, Gwenaëlle Traonouez, Vincent Bonnefoi, Guilhem Benoit, Julien Amiot – Régie générale, création lumière : Matthieu Sampic – Création sonore : Marek Hunhap – Mise en scène : Johan Lescop – Costumes : Noémie Letilie – Aide à la dramaturgie : Eric Durnez – Photos : Spictacle!, Luis Montero ● Co-producteurs : La Grainerie, fabrique des arts du cirque et de l’itinérance (Balma), L’Espace Catastrophe (Bruxelles), Zelig (Torino), Mirabilia (Fossano), La Central del Circ (Barcelona) dans le cadre du projet TRANS-Mission, avec le soutien du programme culture de la Commission Européenne, École de Cirque de Lyon ● Avec le soutien de : Ville de Toulouse – Direction Régionale de la Jeunesse des Sports et de la Cohésion Sociale, Ramdam – lieu de créations et de ressources artistiques (Saint-Foy-lès-Lyon), Le Centre des Arts du Cirque de Lomme, L’Arrosoir à piston ● Mécénat : Entreprise Megevand, 6ème Sens, Bernard Matériaux
Prix Mirabilia 2012 – Catégorie Jeune Compagnie. Fossano, Italie
Contact : Cécile Imbernon
Fiche technique
Durée : 1h05
Dimension du plateau : 9x9m
Hauteur min : 5m
Temps de montage : 8h
Temps de démontage : 2h
On y voit décidément de beaux semis, dans ces Premiers tours de piste organisés par la Grainerie. Si le spectacle Six pieds sur terre en est à ses débuts, en revanche certains des circassiens qui y sévissent ont déjà foulé la piste (plutôt celle de Lyon d’ailleurs), d’où peut-être cette solidité surprenante pour un soir de première – le rythme, l’esthétique et l’esprit de la chose étaient bien là, les six paires de guiboles d’emblée en place pour cette frénésie encasquée qui rappelle aussi bien la Guerre des boutons que les enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet.
Un spectacle explosif aux jeux de lumière subtils, qui mêle jonglerie, acrobatie au sol, portés et monocycle. La Compagnie Lapsus livre une performance qui n’est pas sans rappeler des pièces comme Oh les beaux jours ou En attendant Godot.
Un séduisant travail chorégraphique où les corps, savamment éclairés, prennent le temps d’installer la poésie… jusqu’au surréalisme final jubilatoire. Un collectif prometteur !
Le jeu des interprètes est subtil et l’univers scénographique est sobre tout en étant aussi foisonnant. Avec un humour à la Buster Keaton, ils célèbrent le plaisir d’être ensemble, malgré les difficultés du monde. Spectacle qui donne le sourire aux lèvres !
On sort de ce spectacle avec des ailes et le sourire au coeur. Ils n’hésitent pas à être de mauvais élèves, ils ont la connerie pour eux et la pièce s’avère réjouissante et drolatique, malgré le drone sécuritaire qui engendre la destruction, ça déconstruit pour se reconstruire. C’est la base de l’art mais ça fonctionne. Ce club des six n’hésite pas à reprendre les fondements du cirque, sans chercher l’innovation à tout prix, sans chercher la performance coûte que coûte. Ca a l’air simple, si simple. Ce qui importe, c’est ce que ça raconte, de l’humain, de sa capacité toujours renouvelée à détruire, à mettre en pièce. Et voilà que, sur un tas de décombres, naît une oeuvre d’art. C’est beau comme un champ de ruine.
La compagnie
Lapsus [Fr]
Voltige, acrobatie et portés forment le vocabulaire de base de la Compagnie Lapsus. L’équipe s’est rencontrée à la fin des années 1990, à l’école de cirque de Lyon. Plusieurs années passées dans un atelier de création amateur puis en formation préparatoire ont forgé son identité artistique et une amitié solide. Les uns et les autres se dispersent entre 2003 et 2005 dans les écoles professionnelles du Lido et de Lomme pour découvrir de nouvelles dynamiques et croiser de nouveaux regards. Les premières expériences de chacun leur donnent finalement le goût de se retrouver, comme une évidence, presque une nécessité. La Compagnie Lapsus est créée en 2010, pour donner forme à ces envies de jeu qui convergent.
De la même compagnie, voir aussi : Boutelis, Le chant du vertige, Les grands vertiges